Résistance féminine pour piano, casseroles et plus

Résistance féminine

Par Maria-Paz Santibanez, pianiste

Résistance féminine est un projet de création d’œuvres pour piano et autres éléments. Les pièces naissent de la résistance, en défense des Droits de l’Homme et de la dignité des personnes.

Pianiste et artiste chilienne résidant à Paris, María-Paz Santibáñez réunit dans ce projet les axes de sa vie et de sa carrière : une femme engagée dans la création contemporaine et, tout au long de son parcours, dans la défense et le respect des Droits de l’Homme.

Au cœur du projet se trouvent des œuvres intégrant des éléments scénique et performatifs, réalisables en concert. Ainsi, María-Paz Santibáñez n’est pas seulement l’interprète au piano, mais aussi la dramaturge de cet « opéra » où elle endosse les rôles d’actrice et de créatrice d’œuvres visuelles en format vidéo. Dans ce projet, aux côtés de sa metteuse en scène, elle rassemble près de vingt personnes, parmi lesquelles des compositeurs, des artistes visuels, des poètes et des techniciens. L’équipe centrale invitée par María-Paz est constituée de Glyslein Lefever  (mise en scène), Lorena Zilleruelo y Aurora Gasull (art visuel et video).

Le projet a également une équipe au Chili, gérée par Aconcagua Producciones, et comprend Pablo Herrera, Mauricio Hartad et Angélica Barrios. Parmi les collaborations spéciales, on compte Álvaro González (Chili) et Daniel Sandoval(France), en charge de la technique vidéo et de l’enregistrement.

Programme performatif et musical

Dans ce projet, les œuvres au centre de la version la plus récente de ce work in progress guident la dramatisation. Ainsi, le spectacle (d’une durée de 1h15) intègre de la musique performative et chorégraphiée :

Valeria Valle (Chili) « Vendajes (el violador es…eres…eras…) », Hèctor Parra  (Espagne) « Reñma » (de face) sur poésie de Leonel Lienlaf,  Esteban Benzecry (Argentine) « Ojos »,  Marco Perez-Ramirez (Chile) « Marrichihueu (hommage à la premlière ligne) »,  Nicolas Tzortzis (Grèce) « Réportage », sur témoignages de victimes de represion, Ramón Gorigoitía (Chili) « Contodosinopaké » pour piano et electrinique, Cristina Vilallonga (España) « Hierve la noche (couvre feu) » et Andrian Pertout (Australia-Chile) « La terre est la mère » pour piano, electronique et toy piano.

Œuvres en cours (avec le soutien du projet REACH de Gérard Assayag, ERC-IRCAM) de: Lara Morciano, José Miguel Fernández et de Rodrigo Cádiz. Cooperation en cours avec Madrasta (Portugal) et DIMA (Italia)

Le programme musical inclut également des œuvres de Béla Bartók (Hongrie) et Claude Debussy (France).

Origine du projet

L’inspiration est née de la révolte chilienne de fin 2019, avec ses cacerolazos et ses manifestants. Ces protestations résonnent dans le projet, aux côtés des voix de compositeurs de différents pays. Résistance Féminine a mûri pendant la pandémie, lorsque la culture a été considérée comme « non essentielle » et que le monde a pris conscience des inégalités et précarités affectant une grande partie de la population. Après le « retour à la normale », rouvrir les salles, les théâtres et les oreilles a signifié faire résonner à nouveau la création et la résistance patiente des artistes.

Œuvres performatives et musicales de Résistance Féminine

  • « Impact (tes yeux, tes droits) » (pour piano et casseroles) : Commande passée à plusieurs compositeurs, avec une première partielle au Théâtre du Châtelet (Paris). À l’origine dédiée aux yeux mutilés lors de la révolte chilienne de 2019, elle s’étend aujourd’hui à toutes les voix s’élevant pour les Droits de l’Homme et la dignité des peuples.
  • « El violador es… eres… era… » (de Valeria Valle) : S’inspirant de la performance mondialement connue du collectif LasTesis« Un violeur sur ton chemin ». Dans « Vendajes (El violador es…) », la compositrice invite à une performance vocale/scénique en direct, directement liée à l’œuvre de LasTesis.

Performance ? Images ?

Les projections visuelles (de Lorena Zilleruelo, Aurora Gasull, DACB et Lucrecia Novoa) dialoguent avec l’action, la performance et la musique, sans l’illustrer, mais en créant du matériel à partir d’images de rues, historiques, urbaines et rurales. La vidéo pénètre à l’intérieur du piano, projetant en direct ce qui se passe à l’intérieur ou autour de l’instrument en vibration.

Glyslein Lefever dirige la mise en scène, intégrant performance, poésie, action, chorégraphie, voix de l’interprète-comédienne principale, ou la casserole placée entre les cordes du piano ou utilisée en tremolo inquiétant, ou des cuillères intervenant sur les cordes et une gestuelle théâtrale et musicale

Format des performances

Performance multidisciplinaire, à mi-chemin entre l’opéra et le drame, intégrant un répertoire lié à la résistance et à la création contemporaine. Œuvres et gestuelle classiques évoquant paysages, mouvement, poésie ou rébellion, selon l’imaginaire de la dramaturge-pianiste.

  • Adaptable aux grandes salles ou aux espaces associatifs.
  • Possibilité de débat post-représentation avec les créateurs, chercheurs et acteurs locaux sur des thèmes comme « création et résistance ».

Avec le soutien initial de : Fin Producciones, Psinet (Chili) ; Santiago Off ; GAM (Chili) ; Espacio Checoeslovaquia (Chili) ; Las Tesis ; Les Frigos (Paris) ; France Chili-Aquitaine ; Université de Bordeaux-Montaigne (France) ; Musée Bochum (Allemagne) ; Latinart (Allemagne) ; Municipalité de Valparaíso (Chili) ; Municipalité de Castro (Chili) ; Université du Chili ; Université Technologique Métropolitaine (UTEM, Chili).